Acte d’accusation

28 01 2020
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Accusé levez-vous !
 
Oui, vous, odieux accapareur et pollueur. Vous êtes accusé de crime contre le climat et de délit d’épargne abusive.
 
Ce sont les deux faces d’une même pièce. Vous connaissez déjà les détails de la guerre menée contre votre épargne.
 
Mais vous avez aussi « créé et alimenté la crise climatique » avec vos « systèmes d’oppression coloniale, raciste et patriarcale ».
 
Tous vos biens seront saisis et confisqués en réparation de vos fautes : immobilier, assurances vie, retraites… Tout est prêt. Les lois ont été votées mais avant cela vous confesserez votre crime et vous accablerez : ils prennent à cœur votre rééducation.
 
Bien sûr, ils vous diront que c’est pour votre bien, qu’eux-mêmes n’agissent que par devoir :  si vous saviez, il leur en coûte plus qu’à vous. Ce sont eux qui sont à plaindre.
 
Car il faut en plus que vous les aimiez. Ces créatures exigent de la tendresse.
Il n’y a qu’une faille à leur plan fabuleux : tout est faux.
 
Pourtant la ritournelle prend forme, insensiblement, elle vous infiltre comme une eau froide, s’insinue comme une musique de supermarché, elle vous répugne mais vous gagne.
 
Ce matin c’est un article du Monde :
« Le dérèglement climatique serait lié à l’histoire esclavagiste et coloniale de la modernité occidentale. »
Le conditionnel est de mise, mais combien de temps encore ?
 
En novembre dernier, c’était Greta Thunberg et ses acolytes en gesticulation adolescente manipulés par Project Syndicate, plateforme de médias financée par George Soros  :
« La crise climatique ne concerne pas seulement l’environnement. C’est une crise des droits humains, de la justice et de la volonté politique. Les systèmes d’oppression coloniaux, racistes et patriarcaux l’ont créée et alimentée. Nous devons les démanteler. »
Il faut oser lier d’autorité climat et racisme, colonisation, esclavage, patriarcat… Nous nageons en plein délire.
 
Pour mémoire :
  • Climat et esclavage ? L’esclavage a été aboli en 1848 en France, sous pression des Britanniques qui voulaient priver un concurrent d’une « ressource » essentielle. Eux-mêmes l’avaient aboli dès 1833 car le charbon remplaçait avantageusement la main-d’œuvre servile. S’il y devait y avoir la moindre relation entre esclavage et crise climatique elle serait inverse : la crise climatique a été, rétrospectivement, à l’origine de la fin de l’esclavage en Occident.
 
  • Climat et colonisation ? 60 % des émissions de CO2 dans le monde proviennent de 6 pays dont un seul a été colonisé, l’Inde, mais sa place est à relativiser au regard de sa population, équivalente à la Chine pour 4 fois moins d’émissions (et si le Royaume-Uni a établi des comptoirs en Chine et exercé une domination réelle, il serait abusif de dire qu’ils ont colonisé l’empire du Milieu).
 
En ce qui concerne le lien entre racisme, patriarcat et climat, nous sortons de toute possibilité de réflexion sérieuse. Mais même à y regarder :
 
  • Climat et racisme ? Les études sur le racisme, pour ce qu’elles valent ne classent aucun pays occidental parmi les pays « les plus racistes ». Et en Europe, le pays le plus raciste serait la Finlande qui réduit ses émissions de CO2 deux fois plus vite que la moyenne de l’UE.
 
  • Climat et patriarcat ? Son affaiblissement aurait plutôt eu tendance à libérer des pulsions de consommation et d’émission qu’autre chose. Et si l’on regarde les femmes à la tête d’entreprises comme General Motors, Lockheed Martin ou Occidental Petroleum… Il ne semble pas que la gent féminine soit tellement plus vertueuse.
 
Mais peu importe la grossièreté de l’alibi. Tout est FAUX ? Cela vous montre leur vrai visage. Cela vous montre qu’ils sont prêts à tout pour vous dévaliser.
 
La vérité est que les classes moyennes occidentales sont un réservoir de richesses considérable, le dernier peut-être et dans un monde aux dettes explosives il est nécessaire de se saisir de votre richesse au profit du système et de ses thuriféraires.
 
Oh, cela ne le sauvera pas, nous sommes au-delà de toute rédemption. Vous êtes sacrifié au bénéfice de quelques mois de jouissance, à peine un plat de lentilles.
 
Ne vous laissez pas intimider par cette propagande qui détourne l’enjeu écologique pour des motifs abjects.
 
C’est maintenant que cela se passe. La spoliation est en cours, elle s’accélère.
 
À votre bonne fortune,
 
Guy de La Fortelle
 


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